Avec le Père Anand, nous sommes allés au désert dans la région de Kebili (Sabria) pour une retraite spirituelle, du 20 au 25 octobre 2025.

Ayant souhaité vivre une expérience dans le désert tunisien, nous avons constitué un petit groupe de 10 personnes, des amis français de Tunis, des amis de France, des amis d’amis pour une marche spirituelle. Nous avons fait appel à une agence de voyage « l’esprit du désert » pour organiser la logistique et au Père Anand, PIME, vers lequel nous avait orientés Mgr Nicolas Lhernould, archevêque de Tunis, pour accompagner spirituellement le groupe. Le projet était de marcher dans le désert en en profitant pour méditer sur le 2^ème livre de la Bible : le livre de l’Exode. Le thème proposé pour notre Retraite était « Un Puit dans le Désert ».

Emmanuel, mon mari, et moi avons eu la chance de faire partie de cette expédition. Depuis Tunis, nous avons fait étape à Gabes où est installé le Père Anand, qui a célébré la messe la veille du départ. Le lendemain, nous nous sommes dirigés en deux voitures vers Sabria, où nous attendaient Bechir, Faraj et Maasoud, les trois chameliers, et dix chameaux chargés de victuailles, d’eau ainsi que de tout le matériel de bivouac.

Pendant cinq jours, nous avons vécu hors du temps, sans connexion, sans montre, dans un dépaysement total pour une reconnexion à l'essentiel : Dieu. Nous nous levions au lever du jour, après une nuit sous les étoiles, nous démarrions par un enseignement du Père Anand à partir d’un extrait du livre de l’Exode. Le petit-déjeuner suivait avec le fameux et délicieux « pain du désert » cuit sous les cendres. Nous commencions notre marche avec une ou deux pauses avant de s’arrêter pour le déjeuner. Un nouvel enseignement suivait le déjeuner, puis une marche silencieuse jusqu’au lieu du bivouac. Après chaque temps d’enseignement, le Père Anand nous proposait quelques questions pour orienter notre méditation, et nous invitait à partager une chose ou deux de notre réflexion lors de la veillée qui suivait le diner.

Les chameliers furent aux petits soins pour nous, attentifs, serviables, toujours joyeux. Pour chaque repas, ils préparaient un feu pour nous mitonner de bons petits plats, variés, fameux et copieux.

Le soir, juste avant le coucher du soleil, le Père Anand célébrait la messe, après avoir installé l’autel au sommet d’une dune dans un décor sublime. Chaque jour, nous disions un chapelet en marchant. La fraternité entre tous les membres du groupe s’est installée très rapidement. La vie simple, régulière, fraternelle, l'infinie beauté de la nature, et les méditations menées par le Père Anand nous ont tous renouvelés, chacun gardant dans son cœur quelques pépites de cette semaine si particulière.

Nous nous sommes quittés heureux, et plein d’énergie, avec les mots du Père Anand : l’homme n’est pas fait pour le désert, mais pour le jardin. Yalla ! Allons retrouver chacun notre jardin pour y cultiver de nouvelles fleurs !

Hélène Baron